jeudi 11 juin 2015

Crise au PS, mais pas seulement....
jeudi 11 juin 2015

Du 5 au 7 juin, le Parti socialiste tenait son congrès. Mais, trois semaines
plus tard, il continue de s'enfoncer dans la crise. La cause ? Le soutien des députés socialistes à la politique du gouvernement de Hollande, alors que ce gouvernement rencontre une très forte hostilité parmi ceux qui ont voté pour les candidats du PS en 2012.

Si quelques voix, celles des "frondeurs", s'agitent contre ce gouvernement, leur écho reste limité, car sur des réformes clefs, comme celle du collège, ils
soutiennent le gouvernement. Ainsi, même cette gauche du PS perd des adhérents.

Cette crise du PS profiterait-elle à une organisation "à gauche" ?
Nenni-dà ! Alors, nombre d'organisations préfèrent rêver d'une solution
miracle, un Podemos à la française, et oublient que le Podemos espagnol a
fait des alliances avec le PS espagnol.

En attendant le "miracle", presque tous ceux qui critiquent le PS refusent de mener bataille contre le pilier qui, quant à lui, maintient encore le gouvernement debout : les concertations et le dialogue social incessant des directions syndicales avec le gouvernement, pour faire passer des lois contre les travailleurs. Alors ?... A bas le dialogue social !

mercredi 10 juin 2015

FILM : du pain et des roses
mercredi 10 juin 2015

"Tant que les lapins n’ont pas d’historien, l’histoire sera racontée par les chasseurs"


Du pain et des roses est le premier film d'une trilogie qui adapte le livre d'Howard Zinn "Une histoire populaire des Etats-Unis", racontée "côté lapins" ! A voir !

mardi 9 juin 2015

Education : casse en continue !
mardi 9 juin 2015

La réforme du collège ? Autonomie des établissements, et donc accroissement
des inégalités, avec baisse du nombre d'heures d'enseignement disciplinaire.
Mais le gouvernement ne s'arrête pas là. Cette baisse de l'enseignement
disciplinaire est accru par les nouveaux programmes, avec un enseignement et
des évaluations par compétences. Avec la nouvelle mouture du brevet, 65%
des points seront obtenus en contrôle continu et il n'y aurait aucune épreuve
disciplinaire. C'est la territorialisation de l'enseignement.

On s'arrête là ? Et non : le gouvernement veut également que le comportement des élèves soit contrôlé. Comment ? En évaluant des compétences comportementales via l'évaluation de parcours "citoyen", ou "individuel de formation", en répertoriant les compétences acquises hors de l'école (comme connaître le Pater Noster ?).

Toutes ces compétences seront consignées dans un livret numérique, au nom
chaleureux, LSUN, qui aura de fortes chances de se retrouver connecté à un
passeport accessible aux patrons (le passeport d’orientation, de formation et
de compétences). Vous avez dit Big Brother ?

Comment en est-on arrivé là ? Concertations presque incessantes depuis... juin
2012 ! Qui ont permis de faire passer la loi Peillon de 2013, et tous les textes
d'applications (réforme des rytmes scolaires, du collège, des programmes...). Et
oui, les directions syndicales ne chôment pas (elles...) ! La grève du 19 mai fut
importante. Sera-t-elle prolongée ?

lundi 8 juin 2015

Economies dans la fonction publique
lundi 8 juin 2015

 2010-2015 : 7 milliards d'économie dans la fonction publique grâce au gel des salaires... et donc une baisse de 6%du pouvoir d'achat des fonctionnaires.

Et les directions syndicales de s’asseoir tranquillement à la table des négociations d'une réforme du statut (PPCR)... qui permettra de faire de nouvelles économies sur les salaires, de développer le salaire au "mérite" et la mobilité des agents !

dimanche 7 juin 2015

Ecole capitaliste
dimanche 7 juin 2015

L'école capitaliste : enseignement de haut niveau pour quelques uns et
"low cost" pour la masse 

« La notion de réussite pour tous ne doit pas prêter à malentendu. Elle ne veut
certainement pas dire que l’école doit se proposer de faire que tous les élèves
atteignent les qualifications scolaires les plus élevées. Ce serait à la fois une
illusion pour les individus et une absurdité sociale, puisque les qualifications
scolaires ne seraient plus associées, même vaguement, à la structure des
emplois » (rapport Thélot, 2004)

samedi 6 juin 2015

Le SCU : Servage Civil Universel
samedi 6 juin 2015

Le Service Civique Universel est né ! Enfin, tous les jeunes ont le
droit de s'engager ! A quoi ? à travailler presque gratuitement,
dans les universités, dans les hôpitaux, les associations et
collectivités locales. Le gouvernement est ravi.

Mis en place en 2010, le service civique existe depuis 5 ans, mais les domaines d'embauche restaient limités.

Depuis le 1er juin 2015, le Service Civique est devenu Universel : les domaines d'embauche ont été élargis, et les jeunes sont plus que jamais incités à le faire.
Cette "universalité" permettra au gouvernement de faire baisser le nombre officiel de chômeurs, d'abaisser le montant des bourses d'études sans opposition, car les jeunes sont chanceux : ils auront le droit de faire leur service tout en étudiant.

Cette "universalité" vise à toucher tous les jeunes. Certes, ce service reste "volontaire"... mais d'ores et déjà, à l'embauche, les employeurs demandent aux jeunes s'ils ont fait leur service civique. Entre deux jeunes qui se présentent à l'embauche, ils choisiront celui qui a fait son service, celui qui sait s'engager... à travailler presque gratuitement. Un service obligatoire aurait rencontré un tollé. Un service volontaire est insidieux et les directions syndicales d'applaudir.

vendredi 5 juin 2015

Enfermer, expulser toujours plus
vendredi 5 juin 2015

Le ministre Cazeneuve a annoncé des mesures pour l’accueil des migrants rescapés des drames aux frontières de l’Europe. Il annonce “une mobilisation de nos forces, de nos préfets pour interpeller davantage, faire des procédures et placer ceux qui doivent l’être en rétention”.

Il entend “optimiser les capacités de rétention administrative”.

Ainsi, le 18 juin, une quarantaine de migrants ont été arrêtés à Calais. Réfugiés en puissance, certains cherchent asile ailleurs qu’en France, d’autres n’ont pas pu déposer de demande avant leur interpellation. Enfermer pour tenter
d’expulser toujours plus de migrants, telle est la réalité.

Et pour les mineurs isolés étrangers, au détour d’un amendement, le gouvernement veut inscrire dans la loi les tests d’âge osseux pour définir l’âge légal. Un bon moyen pour exclure ces jeunes mineurs de la protection que l’État leur doit, les accuser d’avoir menti sur leur âge, les faire condamner, voire les envoyer en prison.

Autant de mesures qui anticipent le projet de loi sur l’asile voté en première lecture et le projet de loi sur immigration qui arrive en discussion devant l’Assemblée nationale. Le gouvernement veut ainsi augmenter les pouvoirs coercitifs des préfets pour enfermer, assigner à résidence et expulser en contournant les recours à la justice.

Tout en protestant contre cette politique, nombre d’organisations syndicales ou de défense des migrants acceptent les “concertations” avec Cazeneuve sur la base de ces projets de lois. Alors que l’unité devrait se réaliser pour exiger le retrait de ces projets.


jeudi 4 juin 2015

Egypte : répression à tout va
jeudi 4 juin 2015

Plus de 40 000 arrestations depuis le coup d'Etat du général Sissi, en juillet 2013.

Des universitaires inculpés, des militants syndicaux arrêtés, des médias indépendants fermés. Au nom de la lutte contre le terrorisme, contre l'espionnage, une répression très dure s'est abattue en Egypte. Les libertés
démocratiques arrachées suite au mouvement de 2011, qui exigeait "le
pain, la liberté et la justice sociale", sont mises en cause.

Cette contre-révolution est soutenue par les gouvernements de Hollande, de Merkel qui vendent des armes au régime de Sissi. Cette contre-révolution est également soutenue financièrement par d'autres pays comme l'Arabie saoudite.

Tout recul des libertés en Egypte ne peut qu'avoir des conséquences néfastes sur l'ensemble des pays de la région.

Libération immédiate de tous les prisonniers politiques !
Liberté d'expression et de manifestation !
Arrêt de la peine de mort, des tortures !
Assez de disparitions !

mercredi 3 juin 2015

Chili : regain des mouvements sociaux
mercredi 3 juin 2015

En mars 1990, Pinochet quitta le pouvoir après 17 ans de dictature (1973-1990). Mais la constitution qu'il avait mis en place fut simplement modifiée, préservant l'appareil militaire (Pinochet demeure commandant en chef des forces militaires jusqu’en 1998), et l’essentiel des mesures imposées durant la dictature : destruction des acquis sociaux, des droits ouvriers, privatisations massives (des
universités notamment).

Le pays fut alors gouverné pendant 20 ans (1990-2010) par une alliance (la "Concertation") entre le PS et des forces bourgeoises telle la Démocratie chrétienne, avec, de 2006-2010, le premier gouvernement de Michelle
Bachelet. Après 4 ans sous Pinera, soutenu pas une coalition de partis bourgeois, Bachelet est réélue en décembre 2013. La coalition qui la soutient intègre cette fois-ci le PC.

C'est en 2001 que surgit le premier mouvement lycéen suivi, en 2006, par une puissante mobilisation ("la révolution des pingouins", du nom de l'uniforme des
lycéens).

En 2011, c'est le tour des universités avec, en toile de fond, de nombreuses mobilisations locales de travailleurs. Après des décennies de léthargie, cette année marque une étape clef dans le réveil des mouvements sociaux au
Chili.

En 2013-2014, les grèves portuaires arrivent à arracher certains droits, comme le financement de la pause de midi, ou la possibilité d'unifier en un seul syndicat les travailleurs permanents et temporaires.

En 2014 s'engage une nouvelle mobilisation à l'Université, pour la gratuité et la qualité des études.

Au printemps 2015, des manifestations resurgissent, contre une réforme de l'éducation qui ne répond pas à leurs attentes. Le 10 juin, le mouvement des étudiants et des lycéens converge avec celui des enseignants du secondaire public, touchés par une réforme de leur statut et des conditions de travail. Alors que le 6 mai, face à la crise, un nouveau gouvernement avait dû être formé, ce
26 juin, le ministre de l'enseignement a été démis de ses fonctions. Si rien n'est réglé et que les revendications demeurent, cette bataille s'inscrit dans une nouvelle étape de la lutte des classes, au Chili.


mardi 2 juin 2015

Incertitudes en Grèce
mardi 2 juin 2015

Après de dures négociations avec l'UE et le FMI, le gouvernement de Tsipras a convoqué un référendum pour le 5 juillet. Le référendum aura-t-il lieu ?

Quel sera l'issue des négociations ? Les incertitudes perdurent.

Une des contradictions majeures du gouvernement grec, c'est de prétendre préserver les intérêts des travailleurs sans s'attaquer au capitalisme grec.