vendredi 18 avril 2014

France : comment briser les grèves du transport aérien
vendredi 18 avril 2014


En France, en novembre 2013, 85% des pilotes en grève à Easyjet, aucun vol annulé, aucun retard ; 100% des personnels au sol grévistes à Lufhtansa, à Roissy, et seulement 30% des vols annulés. 

La recette ? 

Utiliser la loi Diard (2012) qui impose aux personnels des transports aériens de se déclarer en grève 48h à l'avance et le remplacer par du personnel rapatrié d'un autre pays. 

Les pilotes de ligne s’apprêtaient à faire une grève de 27 jours en mai, pour obtenir, avec trois autres revendications, l'abrogation de cette loi. 

Finalement le préavis de grève a été levé, des revendications obtenues mais quasi rien concernant la loi Diard : "un engagement fort" du gouvernement, mais "pas de garantie" sur une évolution de la loi. Le secrétaire d'Etat au transport a en effet été clair : "J'inviterai toutes les compagnies aériennes à me rencontrer pour que des engagements de bonne conduite soient pris pour que la loi ne soit pas contournée". Mais...les compagnies ne contournent pas cette loi ! Elles l'appliquent !

mercredi 16 avril 2014

Ukraine : un mouvement révolutionnaire
mercredi 16 avril 2014


Le détonateur ? Le refus, au dernier moment, du Président Ianoukovitch de signer l'accord d'association prévu avec l'Union européenne

Et puis ? Une révolution qui se développe pour en finir avec un régime mafieux qui condamne le peuple à la misère et s'aligne sur les méthodes des régimes policiers russes et biélorusses, pour le refus de la répression et des lois liberticides. Et si des organisations réactionnaires, ultra nationalistes (ou néo-fascistes) ont joué un rôle dans les affrontements, cette réalité surmédiatisée ne saurait cacher que la grande masse des insurgés n'a rien à voir avec ces groupes.

Une chute ? C'est la mobilisation des masses qui a entraîné la chute du régime. Le pouvoir a  été mis à bas...mais l'ordre économique et social, celui du capitalisme, n'a pas pour autant été abattu. Il n'en reste pas moins que ce mouvement révolutionnaire est totalement légitime.

mardi 15 avril 2014

90 jours d'une révolution
mardi 15 avril 2014

21 novembre 2013 : le gouvernement ukrainien suspend par décret les négociations avec l'UE et met ainsi fin au projet de partenariat oriental (préparé depuis 2009). Premières manifestations pour protester et demander la signature du partenariat. Poutine a promis quelques jours plus tôt une aide de 15 Md de dollars pour financer la dette de l'Ukraine et une baisse majeure du prix du gaz.
24 novembre : des dizaines de milliers de manifestants en Ukraine. Début de l'occupation de la place Maïdan.
29 novembre : Ianoukovitch confirme la décision de ne pas signer le partenariat. Des milliers de manifestants se retrouvent place Maïdan. La place est violemment évacuée par la police. Il y a des nombreux belssés. La protestation est générale. Appels à manifester pour le 1er décembre.

1er décembre : 200 à 300 000 manifestants. Mot d'ordre : démission du président. Réoccupation de la place Maïdan, avec tentes et barricades. Affrontements avec la police.
3 décembre : 20 à 30 000 manifestants
8 décembre : 800 000 voire 1 millions de manifestants.
Nuit du 10-11  reprise de Maïdan par la police. Le 15 : 200 à 300 000 manifestants à Kiev.

17 décembre : Signature d'un accord économique avec la Russie qui achète, en échange, 11 Md d'euros de la dette ukrainienne et diminue le prix du gaz.
Mobilisations suite à des agressions : de la journaliste Tetiana Tchornovol, d'une ancien ministre rallié aux manifestants (le 12 janvier : 50 000 manifestants.

16 janvier : vote au parlement de lois liberticides.
19 janvier : 100 à 200 000 manifestants à Kiev ; affrontements avec la police, ainsi que les deux jours suivants. Accroissement de la colère face aux arrestations, actes de tortures, « disparitions » de militants.
22 janvier : plusieurs manifestants tués. La contestation s'étend.
24-26 : les manifestants s'emparent d'un centre de congrès où est installée la police, du ministère de la justice.
25 janvier : Ianoukovitch manœuvre et propose à l'opposition officielle, qui refuse, de prendre les postes de premier ministre et de vice-premier ministre.
28 janvier : démission du premier ministre et abrogation des lois liberticides.Poursuite de l'occupation de la place Maïdan et manifestations  massives (2 et 9 février).
16 février : dizaines de milliers de manifestants, évacuation par les insurgés de bâtiments occupés.
17 février : promulgation de la loi d'amnistie : libération de 230 manifestants.

18 février : affrontements : au moins 26 personnes tuées place Maïdan.
20 février : plus de 80 morts (par notamment des snipers), des centaines de blessés. ; des policiers sont faits prisonniers.
21 février : Ianoukovitch signe avec l'opposition officielle le retour à la constitution de 2004 dans les 48heures. Un nouveau gouvernement et des élections présidentielles anticipées sont prévus. Le soir, la foule regroupée à Maidan désavoue cet accord et rappelle son exigence : la démission immédiate de Ianoukovitch.
22 février : démission du président du parlement,  fuite de Ianoukovitch et de ses proches. L'appareil d'Etat passe sous contrôle de l'opposition officielle et des maîtres de l'économie.

25 février : le gouvernement russe conteste la légitimité du nouveau pouvoir à Kiev.
27 février : un commando armé s'empare du siège du parlement de Crimée (République autonome) et hisse le drapeau russe.
1er mars : le parlement russe autorise le recours aux forces armées en Ukraine.
2 mars : à Moscou, un millier de manifestants contre la guerre.
6 mars : le parlement de Crimée demande le rattachement à la Russie.
15 mars : à Moscou, 50 000 manifestants défilent contre l'intervention militaire.
17 mars : proclamation de l'indépendance de la Crimée, après référendum.
12 avril : 10 000 manifestants à Moscou pour la liberté d'expression et contre  la manière dont la télévision russe rend compte des événements en Ukraine.





lundi 14 avril 2014

Partis communistes contre Révolution
lundi 14 avril 2014


Le 16 janvier, en Ukraine, la majorité présidentielle votait au Parlement une série de lois liberticides : prison pour celui qui bloquera un bâtiment officiel, pour celui qui installera des tentes sur une place,  pour les médias jugés coupables « d'extrémisme », amendes pour les manifestants masqués ou casqués, pour diffamation sur internet...

Le 16 janvier, les députés du PKU (Parti Communiste Ukrainien) ont voté pour ces lois liberticides. Le 28, le PKU est le seul parti à ne pas voter pour leur abrogation (il s'abstient). De telles positions n'ont pas décoiffé le Parti communiste français. En témoigne notamment un communiqué du 4 mars : « Le PCF réitère sa solidarité active avec les communistes ukrainiens qui mènent une lutte courageuse (...) »... contre-révolutionnaire ?

vendredi 11 avril 2014

Un impérialisme en difficulté
vendredi 11 avril 2014

Défaite du PS aux élections municipales. La réponse ? Hollande et Valls accentuent la politique menée depuis juin 2012, avec au menu notamment, 50 Md d'économies sur le dos des salariés.

Pourquoi ? Leur objectif est-il simplement de faire des cadeaux au patronat, quitte à perdre leur électorat ? Non, ils n'ont d'autre choix que de faire rentrer le PS dans la peau d'un kamikaze voué à une seule cause : préserver le capitalisme et sa place dans le monde.

Emblématique : la majorité du capital des 40 premières entreprises françaises côté en Bourse (CAC 40) est désormais aux mains de capitaux étranger. Emblématique : l'alignement de la France derrière la politique de sanction contre la Russie décidée par les USA, alignement la mort dans l'âme... car la bourgeoisie française a lourdement investi en Russie. La modification des relations entre grandes puissances, l'exacerbation des rivalités inter-impérialistes, l'imbrication de la production à l'échelle mondiale façonnent le paysage dans lequel la bourgeoisie française doit tenter de défendre sa place.

Mais pour la classe ouvrière, il n'y a d'avenir qu'en combattant contre le système capitaliste.

jeudi 10 avril 2014

Le patronat touche le pactole
jeudi 10 avril 2014

Valls a présenté son plan d'économie de 50 Md d'euros d'économies : 29Md seront pris dans les caisses de l'Etat et 21Md sur la sécurité sociale. Où iront ces 50 Md ? Ils permettront essentiellement de financer les cadeaux faits au patronat, via le pacte de responsabilité : 30Md de baisse d'impôts et 10 Md d'exonération de cotisations sociales.

Les conséquences ?

1. Baisse de la qualité des soins (restructuration des hôpitaux, réduction des prestations,...). Un bel avenir pour les assurances et hôpitaux privés !

2. Restructuration de la fonction publique. La casse du statut des fonctionnaires est à l'ordre du jour. L'objectif ? Individualiser les salaires... pour les faire baisser. Le gel des salaires a déjà été annoncé.

3 . Casse de la sécurité sociale : les nouvelles exonérations vont encore vider les caisses. En outre, Valls prévoit "d'augmenter" nos payes... en puisant sur la sécurité sociale (baisse de 3,5% de la part salariale des cotisations) !

Et pour faire passer la pilule : l'opium du  dialogue social.


mardi 8 avril 2014

Brésil : durant la coupe, il y aura des luttes
mardi 8 avril 2014

En 2013 les Brésiliens sont descendus dans la rue contre les dépenses absurdes, la construction de stades de foot luxueux alors que le pays manque de services publics de qualité. Le gouvernement a répondu par la répression. Le 12 juin 2014, à l'occasion du match d'ouverture de la Coupe du monde, des manifestations sont prévues dans tout le Brésil.

Espace d'unité d'action (Brésil) appelle les travailleurs de tous les pays à se rassembler et à communiquer des déclarations de solidarité pour la défense des droits du peuple brésilien.

lundi 7 avril 2014

Les dernières coalitions en Allemagne
lundi 7 avril 2014


Les lois précarisant les salariés et chômeurs (lois Hartz) ont été votées entre 2003 et 2005 et mises en place sous la coalition CDU/CSU-SPD de 2005-2009... d'où des réticences à reformer une telle coalition en 2013.





1998-2002 :
coalition  SPD-Verts
Schröder

2002-2005 :
coalition SPD-Verts
Schröder

2005-2009 :
coalition CDU/CSU-SPD
Merkel

2009-2013 :
coalition CDU/CSU-FDP
Merkel

2013- :
coalition CDU/CSU-SPD
Merkel



samedi 5 avril 2014

Allemagne : grande coalition contre salaire minimum
samedi 5 avril 2014


En novembre, le parti d'Angela Merkel (CDU) et le parti socialiste allemand (SPD) ont trouvé un accord pour gouverner ensemble (la CDU n'avait pas, seule, la majorité). Le SPD a accepté cet accord à condition de mettre en place un salaire minimal de 8,5euros/heure à partir de 2015, qui serait généralisé en 2017.

Aujourd'hui, 7,3 millions de salariés (16,5% de la population active) gagnent moins de 8,5euros/heure. Le projet de loi instaurant le salaire minimum à 8,5euros/heure concernera entre 3,7 et 5 millions de salariés. Les heureux exclus seront : les jeunes de moins de 18 ans, les apprentis ou stagiaires et les chômeurs de longue durée !

En outre, le projet de loi se garde bien d'abroger toutes les mesures qui ont réduit les droits des chômeurs et développé l'emploi précaire : « jobs à un euro » (1euro/heure), « mini-jobs » et « midi-jobs » (450 à 800 euros/mois avec pas ou peu de cotisations sociales), recours important au temps partiel (22% contre 13% en France).

On comprend pourquoi le taux de chômage officiel en Allemagne ne serait que de 5,2% (5,2% contre 9,8% en France métropolitaine) !

vendredi 4 avril 2014

Allemagne : un droit de grève encore plus limité ?
vendredi 4 avril 2014



En Allemagne, le gouvernement CDU/CSU-SPD souhaite imposer de nouvelles règles limitant très fortement le droit de grève : seul le syndicat majoritaire dans une entreprise aurait le droit d'appeler à la grève (ce qui empêcherait les petits syndicats d'appeler à la grève). Ce projet est  rejeté massivement par  les travailleurs allemands car derrière ce projet, c'est le droit de grève pour tous qui est menacé.

Déjà en Allemagne, le droit de grève est beaucoup plus limité qu'en France : grève autorisée seulement si elle porte sur les salaires et conditions de travail  (licenciement possible si vous faites grève contre une loi du gouvernement  ou en solidarité avec d'autres travailleurs), grève autorisée seulement s'il y a eu au préalable des négociations (qui n'ont pas porté leurs fruits) et pour une partie des personnels ; l'ensemble des personnels (grève générale) ne peut se mettre en grève qu'ultérieurement, et si au moins 75% des syndiqués y sont favorables...quant aux fonctionnaires ils sont interdits du droit de grève.

On ne peut, dans ce cadre de grève limité, que saluer la grève historique des pilotes de la compagnie aérienne Lufthansa, qui reflète la combativité actuelle des salariés allemands. Tiens,... ne serait-ce pas pour cela que le gouvernement veut réduire