dimanche 12 avril 2015

Liberté d'expression
dimanche 12 avril 2015

       
Mercredi 7 janvier 2015 : en réaction à l’assassinat de journalistes et salariés de Charlie Hebdo, des rassemblements spontanés ont eu lieu, en signe de protestation, et, au-delà, pour affirmer la volonté de défendre la liberté d’expression. Une liberté qui est un droit démocratique fondamental. Une liberté décisive pour pouvoir dénoncer le militarisme, le colonialisme,... et indispensable pour organiser le combat des salariés et d

Dimanche 11 janvier : le gouvernement a organisé "sa" manifestation à Paris, cherchant à canaliser cette mobilisation spontanée. Les syndicats et la plupart des partis (PS, PCF, PG, etc) s'y sont ralliés. Valls a invité Sarkozy, les chefs de l’UMP, etc... et des dizaines de chefs d’État et de gouvernement se sont retrouvés à Paris.

Mais ce n'est ni avec une "union nationale", ni avec ce gouvernement qui poursuit l’offensive contre les travailleurs que le combat en défense des libertés démocratiques pourra être mené. Seule la mobilisation des travailleurs et de la jeunesse, dans l’unité avec leurs propres syndicats et partis unis, peut imposer la défense des libertés démocratiques. Et ce combat doit se mener sur un terrain de classe.

e la jeunesse contre les exploiteurs et le capitalisme. Une liberté qui inclut le droit de critiquer y compris les religions, ce qui est aussi, une garantie pour la liberté de croyance.

samedi 11 avril 2015

Surveillance : “De la pêche à la ligne à la pêche au chalut”
samedi 11 avril 2015

Trois ans de pouvoir pour Hollande et une troisième loi "antiterroriste" vient d'être conçue par son gouvernement.

L'objectif ? Renforcer le dispositif de surveillance des services de renseignement. Trois nouveaux dispositifs sont notamment prévus : la collecte automatique émises par "voie de communications électroniques" (téléphone, courriels,...), qui peut être considérée comme une surveillance généralisée, la pose de balises pour géolocaliser en temps réel un véhicule ou un objet et l'utilisation d'appareils (tels les IMSI-catchers ) qui permettent d’intercepter l'ensemble des communications sur téléphone mobile dans un périmètre donné.

Selon le président de la  Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité, la surveillance passe ainsi de la "pêche à la ligne", à la "pêche au chalut". Cette loi est qualifiée de Patriot Act à la française (loi d’exception votée aux États-Unis en 2001 au lendemain des attentats du 11 septembre sous George Bush). Elle étend les domaines des services de renseignement à la  "prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique" et à  la  "la défense des intérêts de la politique étrangère", ce qui légaliserait  “l'espionnage économique et scientifique” et pourrait inclure des organisations politiques, syndicales ou associatives. Il y a, selon la secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, “un risque de débordement vers la police politique”.

vendredi 10 avril 2015

Macron au citron
vendredi 10 avril 2015

Pour faire voter la loi Macron, le gouvernement a utilisé la procédure du 49-ter, qui permet de faire adopter une loi sans vote. L'utilisation du 49-ter  révèle ainsi le caractère réactionnaire de cette loi Macron et rappelle également le caractère réactionnaire des institutions de la Ve  République qui ont mis en place cette procédure (sous la houlette de de Gaulle).

Car la loi Macron ne contient pas uniquement des poissons de petites tailles (tel l’extension du travail du dimanche), mais également une très grosse pièce : elle comporte une violente attaque contre l’existence même du droit du travail. En effet en droit civil, les deux parties liées par un contrat sont à égalité. Alors que le droit du travail reconnait l'inégalité entre le travailleur (subordonné) et l'employeur. Le contrat de travail était donc exclu du droit civil. Avec Macron ? Le droit civil n'exclut plus les contrats de travail... un bon de plus de 200 ans en arrière ! Rien que ça !

jeudi 9 avril 2015

Quel programme pour de nouveaux partis ?
jeudi 9 avril 2015


Trois élections : élection départementale en France (29 mars), élection régionale en Andalousie (Espagne) et élections législatives grecques (25 janvier). Ces élections ont eu lieu dans trois pays où les travailleurs ont une forte capacité de mobilisation. Dans ces trois pays, de nouvelles formations ont vu le jour (le Parti de Gauche en France, Podemos en Espagne et Syriza en Grèce), toutes trois construites suite aux tristes bilans des PC et PS de ces pays. Pourtant si en Grèce, le PASOK (PS grec) s'est effondré au profit de Syriza, en France, malgré l'effondrement du PS, le PG n'en profite pas. En Andalousie, le PS espagnol n'a que légèrement reculé, et Podemos a gagné moins de voix que prévu.

Une question de programme ?
Le programme du PG est écrit en langue de bois, et le PG a peine à définir des mots d'ordre de mobilisation. En Espagne, Podemos s'est construit dans le cadre d'une mobilisation, le mouvement des Indignés qui avaient défini des revendications précises. Mais il ne les a pas toutes reprises et a refusé de combattre contre certains projets... comme le projet gouvernemental contre le droit à l'avortement, alors que des milliers de manifestants déferlaient dans les rues. Quant à Syriza, des mesures phares ont été mises en avant (rétablir le salaire minimum à 751 euros, augmenter les retraites) et expliquent son succès. Mais arrivé au pouvoir, la tête de ce parti qui s'affirme "de gauche" veut "gouverner pour tous les Grecs". Une logique interclassiste qui revient à assujettir les travailleurs à leur bourgeoisie nationale. L'ennemi n'est plus le capitalisme grec, espagnol ou français mais
l'Allemagne de Merkel ou les États-Unis d'Obama.

Mais pour mobiliser et regrouper les travailleurs autour de leurs propres revendications, il n'est qu'un combat : un combat classe contre classe, sans se soucier si ces revendications affecteront l'économie capitaliste de
son propre pays.

mercredi 8 avril 2015

Loi “santé” Touraine contre la Sécu
mercredi 8 avril 2015

Sous couvert de "tiers payant pour tous", le projet de loi “santé” de Marisol Touraine va institutionnaliser : une assurance maladie qui couvrira de moins en moins de soins,  une assurance complémentaire à minima obligatoire et une sur-complémentaire pour ceux qui en auront les moyens. Ainsi  la Sécurité sociale remboursera de moins en moins de soins, et ce seront les complémentaires, gérées par des mutuelles et assureurs privés qui effectueront ces remboursements, variables selon la taille du porte-monnaie de leurs "clients".

La Sécurité sociale est fondée sur le principe de solidarité entre les salariés : la cotisation sociale d'un salarié correspond à une fraction de son salaire. Ce salaire mutualisé alimente les caisses de Sécurité sociale. Et le patient est remboursé selon ses besoins et non selon son salaire. Avec le projet de Touraine, l’État contribuera au financement de groupes privés sur le dos de la Sécurité sociale. Et alors que les exonération de cotisations sociales se multiplient, c'est la mort de la Sécurité sociale qui est ainsi planifiée.

Ce projet rendra en outre plus difficile l’accès à une médecine spécialisée et contraindra nombre de patients à une hospitalisation de jour (sans nuit passée à l'hôpital) : de retour chez lui, le patient recevra des soins dispensés par l’activité libérale. Il va ainsi y avoir un transfert de soins vers le secteur libéral, lequel s’accompagnera d’une augmentation des soins à charge du patient. Au final, seule une minorité pourra payer l'accès à une médecine de pointe.
Une seule exigence : retrait de la loi Touraine !

mardi 7 avril 2015

Fusion d’hôpitaux : personnel sous pression, patients en danger
mardi 7 avril 2015

Début mars, la presse a révélé un document confidentiel : un “kit” comptable qui explique aux hôpitaux comment réaliser les 10 milliards d'euros de réductions de crédits prévus par le pacte de responsabilité. Sur les 3 milliards d'euros d’économies concernant l'Hôpital Public, 860 millions doivent être réalisées sur le personnel hospitalier, soit la suppression de 22 000 postes en 3 ans !
Déjà la loi Bachelot a encouragé nombre de structures hospitalières à fusionner au détriment des médecins, infirmières, techniciens de laboratoires... mais aussi des patients. Le projet de loi Touraine va permettre d’accentuer considérablement ce processus : l’adhésion obligatoire de chaque l’hôpital public à un groupement hospitalier de territoire (GHT) va imposer la mutualisation forcée des moyens.

Conséquences ?

Nouvelles fermetures de services, d’hôpitaux de proximité, de maternités, de services d’urgence... et mobilité géographique du personnel. Les hôpitaux privés pourront également adhérer à un GHT : cette concurrence décuplée du privé vis-à-vis du public créera nombre d’opportunités pour le privé. Et la loi
Touraine ose nommer “service public” cette privatisation à peine déguisée des hôpitaux publics !

lundi 6 avril 2015

Un siècle au Moyen-Orient (1916 - 2011)
lundi 6 avril 2015

1916 - 1948 : dans le cadre de la Première Guerre mondiale, la France et la Grande-Bretagne, après avoir soutenu les velléités d'indépendance  de certains pays arabes vis-à-vis de l'Empire ottoman, imposent une politique des mandat en Irak, Palestine, Jordanie, en Syrie et au Liban. La vague révolutionnaire qui suit la Première Guerre mondiale affecte également l'Iran et l’Égypte qui obtiennent leur indépendance mais restent sous l'emprise économique du Royaume-Uni. Les deux vagues révolutionnaires suivantes (1923-1936 et à la fin de la Seconde Guerre mondiale) imposent la fin des mandats. Mais le déclin de l'emprise des impérialismes français et britannique est remplacé par l'emprise croissante de l'impérialisme américain.

1948 - 1953 : cette emprise s'ancre notamment en Palestine, avec la reconnaissance, par les États-Unis (et par l'URSS !) de l’État d'Israël proclamé en 1948 et l'organisation par la CIA d'un coup d’État en Iran (1953). En Palestine, des milliers de Palestiniens sont chassés de leurs terres (la Nakba), tandis qu'en Iran la répression fait des milliers de morts, et la terreur policière sera maintenue pendant plus de 25 ans. En Égypte, malgré les mobilisations, l'absence de perspectives politiques claires ouvre la voie au coup d’État des "Officiers libres". Nasser arrive au pouvoir, un Parti unique est instauré et le prolétariat cadenassé. En Irak et en Syrie, des régimes répressifs sont également instaurés.

1953 - 1970 : les mobilisations en Irak (1958) et en Syrie (1954) semblent ouvrir un nouvel espace démocratique, mais celui-ci est assez vite refermé. A la fin des Trente glorieuses (1945 - 1970)  et après la défaite militaire de la Guerre des Six jours contre Israël (1967), deux coups d'État amènent la droite des partis Baas au pouvoir, avec Sadam Hussein en Irak (1968) et Hafez al-Assad en Syrie (1970). Les partis communistes qui avaient soutenus ces partis baasistes nationalistes sont réprimés. Dans ces deux pays, une nouvelle ère dans l'oppression des masses débute. Au Liban, la révolte de 1958 et les mobilisations de 1968 s’inscrivent contre l'emprise américaine et en défense de la cause palestinienne. L'OLP qui a vu le jour en 1964 est chassée de Jordanie en 1970 et se réfugie au Liban.

1970 - 1988 : la révolution iranienne de 1978-79 est confisquée par les islamistes puis liquidée par l'entrée en guerre de l'Irak (armée par les occidentaux) contre l'Iran. Cette guerre durera huit ans. Les mobilisations au Liban, réclamant des réformes  et en défense de la cause palestinienne, entraînent l'éclatement de l'armée en 1973 puis l'occupation par la Syrie du Liban, pendant 30 ans.

1988 - 2000 : l'Intifada éclate en Palestine (1988), très vite isolée alors qu'au Kremlin, Gorbatchev accélère le processus de réintroduction du capitalisme et que les États-Unis mènent la guerre contre l'Irak qui a envahit le Koweit (1990). La dislocation de l'URSS (1991) s'accompagne de l'émergence de forces djihadistes.

2000 - 2011 : en 2000, quelques mobilisations s'amorcent (Égypte, Syrie, Seconde Intifada palestinienne). Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis interviennent en Afghanistan (appuyé par d'autres puissances occidentales) puis en Irak : l’État irakien est détruit, mais le remodelage de la région, souhaité par Bush, n'aboutit pas. De 2004 à 2010, les mobilisations se développent plus fortement, avec des demandes des droits démocratiques (Syrie, Iran), des fortes grèves (Égypte). La situation est mûre. Le suicide du jeune tunisien Mohamed Bouazizi en décembre 2010 joue le rôle d'étincelle : une vague révolutionnaire se propage dans tout le Moyen-Orient.

dimanche 5 avril 2015

Plus de 15 jours de grève à Radio France
dimanche 5 avril 2015

La direction et l’État veulent supprimer 380 postes à Radio France. Cela représente 10% des effectifs de la rédaction (10 journalistes en moins à France Inter, 13 à France Info, 4 à France Culture, une trentaine à France Bleu).

Nombre d’autres personnels sont touchés par la réforme des modes de production, des plans de réorganisation du travail voire d’externalisation (production, service de propreté, d’accueil, de sécurité), la suppression de formations musicales…

samedi 4 avril 2015

Casse du collège
samedi 4 avril 2015

Décembre ? Discussion.

Mars ? Négociation.

Avril ? Tiens, après tant de concertations, les directions syndicales viennent de se décider pour demander le retrait de la réforme des collèges, une réforme qui réduit le nombre d'heures de cours, le nombre d'heures disciplinaires, introduit la bivalence des enseignants et des sous-chefs et sous-sous-chefs enseignants, et territorialise le collège.

Cette réforme est permise par le nouveau statut des enseignants prévu pour septembre 2015 (non combattu par les directions syndicales), le décret IMP et la loi Peillon de 2012.

Un seul mot d'ordre : retrait de toutes les réformes et décrets depuis 2012 ! Assez de discussions !