mercredi 14 octobre 2015

Chemise à trous
mercredi 14 octobre 2015

La surproduction ? Lancinante, elle plane sur cette maudite Terre, toujours. Elle touche les matières premières, dans l'automobile, les transports maritimes et aériens, une grande partie de l'agriculture... : la crise de 2007 n'a toujours pas été surmontée.

La bourgeoisie ? Elle continue de s'attaquer aux salaires, veut augmenter le temps de travail, licencie... avec l'appui ô combien vaillant des bureaucraties syndicales, et de partis qui ont une origine ouvrière comme le PS et le PC. Et quand la police et les tribunaux ont besoin de montrer leurs muscles, contre les travailleurs, ils sévissent.

La tempête qui secoue la compagnie Air France est révélatrice de cette situation : hausse du temps de travail, baisse des salaire... et le 5 octobre, la colère des salariés explosait lors de la discussion entre la direction d'Air France et les directions syndicales concernant un plan de 2900 licenciements. La chemise d'un DRH fut déchirée. Et le dialogue social ébréché.

La chemise déchirée ? Elle devint le symbole de la nécessaire solidarité avec les travailleurs réprimés. Au delà, ce n'est pas la seule chemise du patronat qui doit craquer. Mais aussi la camisole du dialogue social.

mardi 13 octobre 2015

Syndicat y es-tu ? Syndicat m'entends-tu ?
mardi 13 octobre 2015

19 octobre 2015 : Grrrrrrrande Conférence Sociale. La quatrième depuis l'élection de Hollande, en 2012.

L'objectif ? Produire une "feuille de route", pour mieux planifier la destruction des acquis sociaux... en y associant les syndicats.

19 octobre 2015 : la CGT a boudé la Grrrrande Conférence Sociale. Mais elle a
fourni auparavant quelques contributions écrites...

Et si l'on ne peut que se réjouir que, parfois encore, les directions syndicales arrivent à dire du bout des lèvres "Non, non, on n'en veut pas, de cette réforme là", c'est après avoir participé pendant des mois à des concertations avec le gouvernement sur le sujet.

Dernier exemple en date : la non-signature du protocole PPCR, protocole qui vise à développer les primes au détriment du salaire, ainsi que la mobilité et les licenciements dans la fonction publique. FO, CGT et Solidaires ont dit NON !... après un an et demi de concertations et négociations sur le sujet. Ceci a permis à Valls de décider, malgré ce NON, que le protocole serait tout de même appliqué.

Car les concertations ont un rôle éminemment politique. Alors rappelons le haut et fort : NON, le rôle des directions syndicales n'est pas d'aller négocier sur la base de textes gouvernementaux qui remettent en cause les statuts des travailleurs, le code du travail,...

Le rôle des directions syndicales est de défendre les acquis, les contrats collectifs, les statuts des travailleurs ; et de négocier seulement sur la base des
revendications définies par les salariés.

lundi 12 octobre 2015

Liberté de circulation et d'installation pour tous !
lundi 12 octobre 2015

Combattre pour ces revendications c'est combattre contre les lois françaises et européennes qui trient et choisissent les désirables et les "indésirables", c'est combattre contre la fermeture et la militarisation des frontières.

C'est en ce sens, qu'au mois d'octobre se sont tenues, à Paris et à Lyon des manifestations pour la liberté de circulation.

dimanche 11 octobre 2015

3 petits noms, 3 coups de canon
dimanche 11 octobre 2015

Mahfouz, Combrexelle, Mettling... ouf !

3 noms pour 3 rapports, 3 noms pour 3 attaques fondamentales que le gouvernement a annoncées :
contre le code du travail et contre le statut des fonctionnaires.

Le numérique ? Ce sera pour mieux vous ficher mon enfant (rapport Mettling).

La négociation collective ? Ce ne sera plus qu'en local, et ne me parlez plus de loi et de code du travail
quand vous prononcerez le terme "contrat de travail" (rapport Combrexelle).

Le livret ouvrier ? Ce sera une carte à puce, nommée CPA (Compte Personnel d'Activité), dans laquelle le patronat mettra tout, et qui permettra le tri à l'embauche (rapport Mahfouz).

Mettling, Combrexelle, Mahfouz, trois petits noms, trois coups de canon répondant aux attentes du patronat : détruire toute règle collective et individualiser les contrats de travail et les statuts pour mieux exploiter, pour mieux contrôler. Ouf !

samedi 10 octobre 2015

Ils traquent, choisissent et murent
samedi 10 octobre 2015

Traquer. Pour terroriser, pour disposer de travailleurs rentables et dociles, pour diviser la jeunesse et les travailleurs afin de mieux disloquer leurs droits.

Choisir. Pour diviser, toujours, la jeunesse et les travailleurs, mais aussi les immigrés : les heureux élus, choisis selon les besoins du patronat, et les "indésirables". Pour cela deux lois toutes neuves, l'une sur le droit d'asile (votée cet été) et l'autre sur le droit des étrangers (en cours de vote). Mais aussi des quotas, et des hotspots, c'est-à-dire des centres de tri.

Murer : Pour désigner et refouler hors de l'Europe le bouc-émissaire, l'ennemi, prétendu responsable des maux de cette société ; pour masquer les véritables causes (le sytème capitaliste) ; pour que le travailleur français se satisfasse de sa situation en France au-lieu d'être ensevelit là bas, sous les bombes.

vendredi 9 octobre 2015

Frontexit !
vendredi 9 octobre 2015

Frontexit est une campagne lancée en mars 2013, par le réseau Migreurope. Elle est soutenue par plusieurs associations françaises et internationales.

Elle demande simplement la fin du dispositif de surveillance Frontex :
"l’annulation du règlement créant l’agence Frontex, s’il est démontré que le
mandat de l’agence est incompatible avec le respect des droits fondamentaux"


Elle donne des informations importantes sur la réalité du dispositif militaire
Frontex, disponible sur son site "frontexit.org".

Son slogan ? "L'Europe est en guerre contre un ennemi qu'elle s'invente"

jeudi 8 octobre 2015

L'Iran et l'accord sur le nucléaire
jeudi 8 octobre 2015

L'accord sur le nucléaire iranien conclu cet été à Vienne, entre l'Iran et quelques grandes puissances impérialistes, met fin à une escalade de sanctions qui ont débuté... il y a plus de 30 ans.

L'Iran souhaitait trouver un accord car son économie est asphyxiée, par le régime des mollahs, par sa dépendance au cours mondial du pétrole et par les sanctions économiques.

Les USA souhaitaient un accord car les attentats de 2001 leur ont fait perdre confiance en l'un de leurs grands alliés dans la région, l'Arabie Saoudite. En outre leur politique en Irak en 2003 et les révolutions arabes débutés en 2011 lui ont fait revoir sa stratégie dans cette région riche en pétrole.

Les libertés démocratiques en Iran sont le dernier des soucis des mollahs comme des puissances impérialistes. Cette question des libertés démocratiques est liée au combat des travailleurs pour de meilleures conditions de travail, et au-delà pour remettre en cause le régime des mollahs. Ils ont pour tout cela notre entier soutien.

mercredi 7 octobre 2015

Iran, répression toujours
mercredi 7 octobre 2015

Pour faire taire le peuple iranien, le régime des mollahs utilise une répression féroce, qui se manifeste notamment par des exécutions (parfois publiques) et des emprisonnements. Ces dernières années les exécutions se sont accrues (augmentation continue, de 177 à 753 exécutions par an entre 2006 et 2014 ; et sur les six premiers mois de 2015, il y en a eu 694).

Ainsi, Esmail Abdi, secrétaire du "Foyer des enseignants" (les syndicats sont interdits) était arrêté au début de l'été, et 5 autres enseignants ont également été
arrêtés en septembre.

Ce même mois, Shahrokh Zamani, un des fondateurs du Syndicat des peintres, qui purgeait une peine de prison de 11 ans depuis juin 201, a été retrouvé
mort dans sa cellule.

En mai, Atena Farghadani, une artiste et militante iranienne, était condamnée à plus de 12 ans de prison (cf. ci-contre sa caricature de parlementaires votant contre la contraception). Elle a été, il y a peu, accusée de "relation illégitime" avec son avocat car... elle lui la serré a main. Un seul mot d'ordre : libération immédiate de tous les prisonniers politiques.

mardi 6 octobre 2015

Un sang impur… (Turquie)
mardi 6 octobre 2015

À quelques jours des élections législatives du 1er novembre, le gouvernement turc tente de briser toute résistance, en lançant une nouvelle offensive contre les militants kurdes, en fermant des journaux et chaînes de télévision, etc.

Pour accompagner cette offensive dictée par Erdogan, la justice turque a elle aussi décidé de frapper ; le 23 octobre, elle a condamné 244 personnes qui avaient manifesté place Taksim en 2013.

Les peines vont de deux à quatorze mois de prison. Rappelons que ces manifestations avaient commencé comme une protestation contre le l’aménagement d'un parc à Istanbul (et sa construction), et que la répression policière avait été d’une grande brutalité.

Une précision : quatre médecins ont été condamnés à dix mois de prison pour "pollution de mosquée" ! En effet, ils avaient osé soigner, dans une mosquée, des manifestants blessés par la police. Faut-il commenter ?

lundi 5 octobre 2015

Comment l’État obtient la docilité des directions syndicales ?
lundi 5 octobre 2015

Dans le privé comme dans le public, patronat et gouvernement ont depuis longtemps développé un moyen efficace pour obtenir des directions syndicales qu’elles fassent preuve de souplesse : le financement des permanents syndicaux.

Un exemple, celui de l’Éducation nationale. Pour l’année scolaire 2012-2013, les organisations ont obtenu l’équivalent de 1990 postes à temps plein (ETP) en "crédits de temps syndical" pour décharges d'activité de service et autorisations spéciales d'absence d'au moins une demi-journée.

La FSU, organisation la plus représentative, en rafle 817, et l’UNSA 444. Il en reste néanmoins 166 pour FO, 123 pour la CGT et 117 pour Sud-Éducation (sans parler de quelques autres, dont la CFDT, avec 156).

Voilà qui pousse "spontanément" les directions syndicales à participer au
dialogue social.

Et voilà qui doit pousser les personnels à exiger avec encore plus de force : les syndicats sont au service des syndiqués et personnels, non au service du gouvernement !

dimanche 4 octobre 2015

Aucune collaboration avec les dictateurs ! Ni Poutine, Ni Bachar !
dimanche 4 octobre 2015

Ce 2 octobre, s'est tenu à Paris un rassemblement, à l'occasion de la venue de Poutine en France.

Alors que Hollande déroule le tapis rouge aux "Grands" de ce
monde, les "petits" sont derrière les barreaux russes ou syriens, quant ils ne gisent pas sous les décombres provoquées par les bombes.

Hollande défend lesintérêts de la bourgeoisie française, en Russie, en Ukraine, et au Proche et Moyen Orient. Et se moque des larmes, et se moque des bombes.

samedi 3 octobre 2015

Liberté pour Koltchenko et Sentsov !
samedi 3 octobre 2015

Alexandr Koltchenko ? Un étudiant, militant antifasciste ukrainien... et plus précisément de Crimée. Enlevé en 2014 avec Oleg Sentsov, un cinéaste ukrainien, par les services russes, et condamnés en Russie cet été à 10 ans (Koltchenko) et 20 ans (Sentsov) d'emprisonnement (camps de travail).

Leur faute ? S'être opposés à l'annexion de la Crimée, critiquer la politique russe.

Mais, officiellement, pour les institutions russes, ils sont condamnés pour
"terrorisme" ! Depuis plusieurs mois, un combat unitaire s'est engagé pour leur libération immédiate. Derrière ce combat, c'est celui pour la défense des
droits et libertés démocratiques qui est mené.

vendredi 2 octobre 2015

Bombes internationales
vendredi 2 octobre 2015

Depuis le 30 septembre, l'aviation russe bombarde la Syrie.

Sous couvert de lutte contre les "terroristes", elle vise pour l'essentiel la résistance contre Assad. Les autres puissances protestent, verbalement, et se sont réunies ce 30 octobre à Vienne avec Poutine pour décider du sort de la Syrie. Elles ont notamment déclaré que ""Le peuple syrien décidera de l'avenir de la Syrie."

Cynique hypocrisie. Le même jour, des bombes étaient larguées sur un hôpital, et le lendemain, sur un marché.

En France, tout est fait pour que toute critique contre le gouvernement français, concernant sa politique en Syrie soit étouffée. Les bombes françaises en Syrie ? "Ce ne sont que des petites bombes" ! L'accueil des réfugiés en France ? "C'est mieux que rien !"

Alors, rappelons-le : les puissances impérialistes, dont la France, ont sciemment laissé pourrir la situation en Syrie pour éviter toute révolution victorieuse. Et leur politique a ouvert la voie à l'intervention russe. L'intervention militaire russe, ouvertement contre la résistance syrienne, doit être condamnée. Mais les interventions des USA et de la France, qui ne visent que Daesh, mais ne touchent pas aux hélicoptères meurtriers de Assad, et le légitiment ainsi, doivent également être condamnées.