mercredi 10 décembre 2014

FERGUSON
mercredi 10 décembre 2014

Ce 24 novembre, le grand jury de Ferguson a décidé de ne pas poursuivre le policier qui a abattu cet été M. Brown. Même annonce ce 3 décembre pour E. Garner abattu cet été à New York. Les mobilisations aux USA contre la discrimation continuent.

mardi 9 décembre 2014

Crise crisante…
mardi 9 décembre 2014


Et ça continue : il pleut de magnifiques lois verglaçantes, et quand ce ne sont pas les textes de lois qui nous tombent dessus, ce sont leurs décrets d'applications ou... de nouveaux projets de lois !

La série semble sans fin : textes d'application de la loi Peillon et de la loi Fioraso dans l'enseignement et la recherche, texte qui prévoit à nouveau de réformer l'impôt et de fournir de nouveaux cadeaux au patronat, textes en devenir sur l'asile et sur le droit des étrangers, pour encore mieux les réprimer....

Ces lois sont nourries par la crise, crise économique qui nourrit les attaques contre les acquis sociaux et les salaires, dans tous les pays.

Face à cette situation, dans certains pays, des jeunes et des travailleurs se sont révoltés face à la disparition d'étudiants (comme au Mexique), à la mort d'un jeune en raison de la couleur de sa peau (Etats-Unis), aux prétentions d'un Président usé (au Burkina Faso) ou face aux menaces sur les libertés démocratiques (à Hong-Kong). Et de gigantesques mobilisations ont surgi. Mais en France, l'eau glaçante des lois semble glisser sans rencontrer d'obstacle.

Pourtant, la crise ne touche pas que l'économie. En France, la crise saisit aussi le politique : le gouvernement et le PS, le PG le PC,... et l'UMP ! Et ne vous en déplaise, la crise saisit aussi la CGT. À vif.

Alors pourquoi en France cet immobilisme apparent ? Parce que notamment toute mobilisation est entravée par l'incessant dialogue social mené par les syndicats avec le gouvernement, ce qui permet à ces réformes de passer.

Mais ne nous calfeutrons pas au coin du feu en attendant le retour du soleil. Oui, le mouvement spontané surgira. En attendant, il s'agit pour nous de préparer ses conditions politiques afin que ce mouvement puisse aller... le plus loin possible !

lundi 8 décembre 2014

Les immigrés ne sont pas des fraudeurs !
lundi 8 décembre 2014


Valls vient de décider d’une nouvelle loi pour organiser une quasi assignation à résidence des demandeurs d'asile : s'il arrive à Paris, fuyant les bombes larguées sur son pays, un étranger ne pourra refuser un hébergement situé dans un autre coin de la France, dont il ne connaît le nom, ni être hébergé par de la famille, des amis ; s'il refuse l’hébergement proposé, il perdra ses droits.... "aux conditions d'accueil". La procédure d'asile sera accélérée, les déboutés seront plus facilement expulsés… Et Valls veut faire avaliser son projet de loi sur l'asile très rapidement, par procédure parlementaire...accélérée.

Et comme cela n'est passez, une autre loi est également prévue, sur les droits des étrangers, en général. Cette loi prévoit une immigration encore plus "choisie". Valls veut attirer les « talents internationaux ». Dans ce cadre, la nouvelle carte attribuée sera soumise à des obligations civiques, linguistiques et à des contrôles renforcés. Et pour la majorité des immigrés jugés non "utiles", "indésirables", l'OQTF sera dorénavant accompagnée d’une interdiction de retour sur le territoire français pour une durée de trois ans.
Et certains ressortissants européens pourraient être visés par une interdiction temporaire de circulation sur le territoire en cas d’« abus de [leur] droit de libre circulation » !

Quant aux mineurs étrangers isolés, Valls ne les a pas oubliés : un nouveau texte est en préparation. L’objectif est de rendre beaucoup plus difficile la contestation des décisions... évitant ainsi les mouvements de lycéens en défense des sans-papier, facilitant ainsi leur expulsion.

Des réformes nocives. Des réformes qu'il faut combattre. En commençant par informer.
Sans attendre.

dimanche 7 décembre 2014

ASILE !
dimanche 7 décembre 2014


Au Moyen-Âge, c’est dans les églises que ceux qui sont menacés trouvent refuge.

Aujourd'hui, le droit d'asile a été codifié. Cette législation prend le nom de "droit de l'asile", deux lettres de différence avec le terme "droit d'asile", et une politique drastiquement différente et soumise aux aléas des États bourgeois : un Syrien trouvera plus facilement asile en Allemagne qu’en France.

Cette politique varie également au cours du temps : en France, en 1976, 10% de demandeurs d'asile voyaient leur demande refusée, aujourd'hui l’asile est accordé à moins de10% des demandeurs !

 Le droit de l'asile en réglementant le droit d'asile met en cause ce droit dit inaliénable. Les lois du capitalisme accentuent la répression des individus, s’opposent à la solidarité avec des plus démunis, à la solidarité de classe.

samedi 6 décembre 2014

Solidarité avec Kobane et avec Alep !
samedi 6 décembre 2014

En Syrie, la politique impérialiste a deux poids, deux mesures : Kobane est sous les projecteurs des médias, en lutte contre Da'ech, aidée par des bombes américaines. Mais Alep est oubliée de tous les médias et grandes puissances ; cette ville, à l'instar d'autres villes de Syrie, lutte pourtant, contre Da'ech et Bachar al-Assad ; et chaque jour dans l'indifférence, les bâtiments et les hommes s'effondrent sous les barils de TNT.

Les Syriens ont une claire conscience que leur lutte, qu'ils soient Kurdes, Arabes ou autres, est unie, unie contre Da'ech et contre Bachar. Au-delà, les Syriens, les Palestiniens et les Kurdes des différents États, ont conscience que leur combat pour la liberté, pour les droits démocratiques, contre le colonialisme sioniste et contre la dictature syrienne, contre la politique des différents impérialismes et leur relais locaux (dont Da’ech est un sous produit) est un même combat.

Mais les grandes puissances se moquent bien du combat de ces peuples pour leurs droits. Comme d'habitude, les États impérialistes interviennent lorsque leur intérêt est en jeu, et pour leur propre compte. Quant aux organisations du mouvement ouvrier international, on constate que la majeure partie de ces organisations, en France notamment, n'apporte toujours pas de réel soutien à l'ensemble de ce combat.

vendredi 5 décembre 2014

Unanimité... quasi !
vendredi 5 décembre 2014

Ce 29 octobre, tous les députés de l'Assemblée ont voté pour une nouvelle loi "antiterroriste", tous, sauf le groupe écologiste... qui s'est abstenu. Il s'agit de la quinzième loi sur cette question depuis vingt huit ans !

Sous couvert de lutte contre le terrorisme, cette loi promulguée en novembre, porte de graves atteintes à la liberté de circulation des individus et à la liberté d'opinion,  notamment. Les médias ont un peu protesté… mais les directions syndicales, le PC et le PG ? Aphones ! Pour sûr, ce n'est pas elles qui rappelleraient que le gouvernement joue sur la crainte du terrorisme pour mieux laisser dans l’ombre la misère sociale en France ou les massacres quotidiens, à coups de barils de TNT lancés par l’armée de Bachar al-Assad sur le peuple syrien.

jeudi 4 décembre 2014

Rythmes, REP, ZEP
jeudi 4 décembre 2014

Les établissements placés en éducation prioritaire (réseaux d’éducation prioritaire : REP) bénéficiaient notamment de classes à effectif réduit… Mais attention, N.V. Belkacem l'a annoncé : nombre de ces établissements vont sortir l'éducation prioritaire et perdre des moyens. Depuis quelques semaines, les grèves éclatent.

Quant aux REP+, cela ne veut pas dire plus de moyens... mais plus de boulot pour les enseignants et un poids accru de la hiérarchie !

Enfin, cela vient d'être réaffirmé, au collège aussi, ce sera "à chacun son rythme". Adieu aux programmes disciplinaires à horaires nationaux : pour les enfants des familles démunies ce sera le rythme SMIC culturel.

mercredi 3 décembre 2014

Le programme du CNR et la Déclaration au Mouvements de la Résistance
mercredi 3 décembre 2014

A l'origine du programme du Conseil National de la Résistance (CNR, adopté en 1944), se trouve la Déclaration au Mouvements de la Résistance, rédigée en avril 1942 par le général de Gaulle.

Dans cette déclaration, de Gaulle proclame la restauration de l'Empire (et donc de ses colonies) et la défense de l'« intérêt général », qui nie les antagonismes de classe et soumet les intérêts des travailleurs à ceux de la bourgeoisie. De Gaulle y critique également le Front Populaire et la  IIIè  République. Cette déclaration était donc un programme... bourgeois.

Etonnant ? Non, de Gaulle, était un homme, d'extrême droite anti-républicain. Réfugié à Londres, en juin 1940, après la demande d’armistice de Pétain, il lance l’Appel du 18 juin, dont la devise est « Honneur et Patrie ».

Cet appel date de 1940, mais la Déclaration au Mouvements de la Résistance ne sera faite qu’en 1942, année qui marque un tournant dans les combats.
En septembre 1939, le PCF avait considéré que la guerre n'était plus « une guerre antifasciste et antihitlérienne ». Mais, en juin 1941, l'armée allemande ayant envahi l'URSS, le PCF change de politique : « la France ne peut se libérer que par la défaite hitlérienne ». Il contribue alors au développement de la résistance.

Face à ce développement, de Gaulle répond, en janvier 1942, par le parachutage de Jean Moulin en France avec la mission d’unifier la résistance et la rallier à son maître. De Gaulle cherche à prendre le contrôle de la résistance intérieure alors qu'elle s'affirme face à l'occupant et à l'État français.

Les directions de la SFIO, du PCF et de la CGT acceptent alors de se placer sous la houlette de ce général. En 1942, Chritian Pineau, responsable de la CGT et membre du Comité d'action socialiste, est mandaté pour porter à de Gaulle l'assurance de leur soutien. Il en résulte la Déclaration au Mouvements de la Résistance écrite par de Gaulle. Ce texte, au contenu très bourgeois servira de base au ralliement de la CGT, de la SFIO, et du PCF à la "France combattante" gaulliste.

À partir de janvier 1943, “l’union nationale" formée derrière de Gaulle peut se réunir. Elle prend le nom de Conseil National de la Résistance. Le CNR se réunit pour la première fois le 27 mai 1943. Il rassemble ainsi les représentants des principaux mouvements de résistance, des principaux partis de la IIIè  République, d'un représentant de la CGT et d'un représentant de la CFTC, sous la houlette du général de Gaulle. Un an plus tard, le 15 mars 1944, le programme du CNR voit le jour, programme écrit à partir de la Déclaration au Mouvement de la Résistance, avec quelques modifications.

Le CNR, avec le PCF, la SFIO et les dirigeant des syndicats, a ainsi permis la reconstruction de l'appareil d'Etat bourgeois, alors qu' à la Libération, des embryons de pouvoirs ouvriers se constituaient sur tout le territoire et que la bourgeoisie redoutait un processus révolutionnaire.

mardi 2 décembre 2014

Programme du CNR, gare au miroir aux alouettes !
mardi 2 décembre 2014

C’est la crainte de la révolution qui, à la Libération, a imposé à la bourgeoisie qu’elle concède la sécurité sociale (incluant les retraites et organisant un système de solidarité entre les travailleurs), puis le statut des fonctionnaires en 1946. Ce n'est pas le CNR qui a livré ces conquêtes sur un plateau !

En effet, le programme du CNR, adopté en 1943, comportait des mesures dont certaines étaient très vagues : "droit au travail et droit au repos" et  "garantie d'un niveau des salaires" (sans précision d’horaire ou de niveau de salaire, et sans rien sur les indemnités chômages). Un plan complet de sécurité sociale était proposé mais rien n'était précisé (alors qu'un plan précis avait été proposé par la CGT et...refusé).

mercredi 10 septembre 2014

FERGUSON, une révolte sur fond de lutte de classes
mercredi 10 septembre 2014

La révolte qui a secoué Ferguson pendant plus de 10 jours, montre que les mobilisations, aux États-Unis, cherchent de plus en plus à se situer sur un terrain de classe.

Si le combat des Noirs, dans les années 50-60, a permis un recul de la ségrégation officielle et l’acquisition de droits civiques identiques à ceux des Blancs, les Noirs constituent toujours aux États-Unis la frange de la population la plus soumise au racisme policier et à la discrimination économique et sociale. En 2008, l'arrivée au pouvoir d'Obama avait suscité un espoir chez nombre d'Américains ; l'espoir notamment d'une Amérique post-raciale. Huit ans plus tard, l'illusion a pris fin pour une très grande part de la population. Pour nombre de travailleurs, les conditions d'existence se sont dégradées, avec notamment l'ouverture de la crise économique en 2007, la privatisation des écoles publiques.

La révolte de Ferguson, suite au meurtre, par un policier, d'un jeune homme non armé, Michael Brown, concentre en elle-même de nombreuses colères : colère contre le racisme policier qui traite les Noirs comme des sous-hommes, contre les mensonges policiers, contre l'impunité banalisée des policiers, contre la répression de mouvements pacifiques, contre        les traitements médiatiques partisans de la police...

Cette révolte n'est pas une révolte des Noirs contre les Blancs, ni des « jeunes » contre les « vieux ». C'est une  révolte des pauvres, quel que soit leur âge ou la couleur de  leur peau, contre des institutions (policières, juridiques,..) et en toile de fond contre un système économique. Une révolte également contre le discours, de la bourgeoisie noire et blanche, qui vise à  expliquer que les pauvres seraient responsables de leur misère, utilise le racisme pour diviser les travailleurs, prétend que le racisme à Ferguson ne serait qu'un « malentendu »,  pour cacher qu'il s'agit avant tout d'un combat de classe.



mardi 9 septembre 2014

ARTISTES et ECRIVAINS en solidarité avec FERGUSON
mardi 9 septembre 2014

Pour ces derniers, les blessures en cours, « infligées à la classe ouvrière et aux Afro-américains pauvres », à Ferguson notamment, ne sont pas un malentendu, « un reliquat des jours anciens ».

« Ce ne sont pas seulement de vieilles blessures. Ce sont de nouvelles blessures. Les blessures n'ont jamais cessé». Les meurtres des Afro-américains et autres gens de couleurs sont liés au « racisme institutionnel qui imprègne tous les aspects de la société ». La pauvreté des Afro-Américains n'est « PAS du(e) à des défaillances personnelles ou morales. C'est le produit du racisme des Américains blancs, des politiciens et des élites dirigeantes ». (déclaration du 19 août 2014)

lundi 8 septembre 2014

Tous des nantis... sauf les patrons !
lundi 8 septembre 2014

Après les cheminots, les intermittents, les marins de la SNCM, c'est au tour des pilotes d'Air France de se faire traiter de nantis. Nantis, car ils refusent d'être mis en concurrence au sein de leur groupe Air France, ce qui entraînerait une baisse de salaire et une dégradation de leurs conditions de travail.

Concrètement, ils refusent qu'Air France transfère certains de ses vols sur sa filiale low cost Transavia France, jusqu'alors peu étendue ; filiale dont le personnel naviguant a des salaires moindres et doit accepter une plus grande fréquence de vols. Ils refusent également qu'Air France ouvre des entités européennes, comme au Portugal, en Espagne, sous le nom de Transavia...et avec des contrats locaux, donc moins avantageux que ceux d'Air France ; bref, une sorte de délocalisation !

Débutée ce lundi 15 septembre, cette grève est la plus forte depuis 1998 (elle dépasse 4 jours). Et elle est massivement suivie. N'en déplaise à la direction qui truque (étrange?!) les chiffres.

Répression : l'union nationale

Interdictions de manifestations cet été : l'UMP a applaudi.

Vote le jeudi 18 septembre d'une loi liberticide, au nom de la lutte contre le terrorisme : l'UMP a encore applaudi (et voté).

Cette loi permet de considérer comme criminel un individu qui n'a RIEN fait, mais qui AURAIT eu des intentions ! S'il existe des  « raisons sérieuses », un individu pourra être interdit de sortie du territoire. La loi crée aussi un nouveau délit d'entreprise terroriste individuelle, au contour très flou : « est-ce que posséder un couteau de cuisine et “L’Insurrection qui vient” suffit à caractériser l’intention terroriste ? » a posé comme question une député. Outre la neutralisation des sites Internet « incitant au terrorisme ou en faisant l’apologie » qui a sucsité moult débats, les policiers auront le droit d’infiltrer sous pseudonyme des échanges électroniques. Au nom de la  « sécurité », c'est une nouvelle atteinte aux libertés.

Ah oui, et est-ce aussi au nom de la sécurité que l'Algérien Abdelhak Goradia est mort cet été lors de son expulsion ?

dimanche 7 septembre 2014

Une valse à trois temps : Valls I, Valls II... et ?
dimanche 7 septembre 2014

Non, non, vous n'avez pas rêvé, Sarkozy a bien été chassé du pouvoir. Mais depuis deux ans, Hollande, inlassablement, poursuit les mêmes réformes, taillées pour satisfaire le patronat.

Face à cette politique, un premier couperet est tombé via les urnes, en mars, lors des élections municipales. La réponse? Un nouveau gouvernement : ce sera le gouvernement Valls Premier. Valls l'ultra droitier du PS. Valls largement écrasé en 2011 au sein du PS, lors des primaires. Valls nommé pour défendre plus férocement que jamais les intérêts du patronat.

Mais les travailleurs ont résisté : les grèves de la SNCF, de la SNCM, des intermittents, le boycott par les directions syndicales de la Grande Conférence sociale en sont des révélateurs. Résistance qui s'est répercutée dans le PS.

En août, face à la stagnation économique qui perdure, le patronat annonce : « il faut accélérer les réformes »...et Hollande et Valls premier aussitôt d'annoncer « il faut accélérer les  réformes » !

C'est alors que le ministre Montebourg dit un mot de trop. Celui-ci est débarqué, avec deux autres ministres. L'ultimatum est clair, soit les socialistes serrent les rangs autour de Valls, soit l'Assemblée sera dissoute. Tel est le fonctionnement anti-démocratique de la Vème République. Mais au-delà du PS, le gouvernement de Hollande-Valls II exerce un chantage sur l'ensemble des travailleurs : soit vous acceptez nos réformes, soit nous dissolvons l'Assemblée, et vous aurez en retour l'UMP et le FN.

Ce gouvernement Valls II, comme bien des partis (PG, PC …), passe soigneusement sous silence qu'il y a une majorité au Parlement qui pourrait (si la mobilisation les y contraignait) cesser de courber la tête et décider de ... gouverner, en choisissant elle-même son gouvernement qui satisfasse les renvendications des travailleurs.

Quant aux syndicats s'ils critiquent tant ce gouvernement, pourquoi ne cessent-ils pas de "négocier" avec ce gouvernement ? Le 16 septembre, Valls a obtenu la confiance pour son nouveau gouvernement, à une courte majorité de 12 députés (on ne compte pas les abstentions). Mais rappelons que, en outre, 53 députés se sont abstenus, dont 31 sont PS. Le nouveau gouvernement Valls II n'est pas si solide que cela. Notre détermination ne peut en être que plus forte, pour le troisième temps : Valls I, Valls II, ...et sort !

samedi 6 septembre 2014

Brésil : après la Coupe du monde
samedi 6 septembre 2014

La Coupe du Monde au Brésil aura-t-elle permis d'améliorer le quotidien des Brésiliens ? Que nenni. Au contraire, de nombreuses coupes, budgétaires quant à elles, ont eu lieu dans la santé, à l'école et de nombreuses familles ont été déplacées. Tout cela, pour répondre aux exigences de la FIFA et de la Coupe du Monde. Le gouvernement s'est ainsi mis au service des multinationales qui ont investi dans l'industrie des loisirs et ainsi dilapidé l'argent public.
Les Brésiliens ont toutefois résisté. Alors, le gouvernement n'a pas hésité à sortir l'armée : intervention de l'armée dans le déplacement des familles, dans la répression des manifestations, assortie de lois pour réprimer plus facilement les droits des citoyens.

Confronté à de nombreuses grèves, le gouvernement de l'Etat de Sao Paulo a notamment décidé, à l'approche du mondial, de déclarer la grève du métro illégale. Cette grève qui a reçu un réel soutien de la population, s'est soldée par le licenciement de 48 travailleurs. Mais les mobilisations au Brésil continuent, sur un fond de réogranisation syndicale, comme l'a souligné la grève des chauffeurs de bus en mai, en rébellion contre leurs directions syndicales.
Entrée en récession au premier semestre 2014, l'économie brésilienne fait grise mine.

Une telle situation ne peut qu'exacerber la lutte des classes ; tandis que de nouvelles affaires de corruption ajoutent un peu de poudre sur le feu. Les élections du mois d'octobre (dont l'élection présidentielle) s'annoncent plus difficiles que prévues pour l'actuelle Présidente Dilma Rousseff, et pour son parti, le Parti des travailleurs.




vendredi 5 septembre 2014

Palestine et répression
vendredi 5 septembre 2014

Après avoir bombardé Gaza cet été (plus de 2000 morts en 2 mois), voilà qu'Israël en a rajouté fin août en annonçant qu'il s'approprierait  400ha supplémentaires en Cisjordanie. 

Bombardement, expropriation des Palestiniens sont malheureusement récurrents depuis la création d'Israël.

Et si certaines organisations, comme le PCF, appelaient aux manifestations cet été, on peut "s'étonner" de voir leur  dirigeant, comme Pierre Laurent, expliquer que "Israël se targue avec raison d'être une démocratie" (le 22/07).

Une telle duplicité laisse la voie ouverte au gouvernement français pour réprimer ceux qui en France critiquent l'Etat d'Israël, comme l'ont montré l'interdiction de deux manifestations et l'inculpation du militant Alain Pojolat (qui avait déposé les déclarations de  manifestation). Répression aussi dans d'autres pays comme aux Etats- Unis : le milieu universitaire est très mobilisé  pour demander la réintégration d'un enseignant (Steven Salaita), viré le mois où il devait prendre un poste permanent à l'université de lIllinois (UIUC) ; viré pour ses critiques formulées à l'égard de l'Etat d'Israël.

jeudi 4 septembre 2014

Kalchnikovs hollandaises pour détruire le métier d'enseignant
jeudi 4 septembre 2014

En cette rentrée de septembre, le gouvernement a publié des textes qui remettent fondamentalement en cause le métier d'enseignant (et d'enseignant-chercheur), de la maternelle à l'Université.

Le décret Peillon dans le secondaire permet de transformer, dès la rentrée 2015, les enseignants en travailleurs « multi-tâches » : leur supérieur hiérarchique pourra leur imposer nombre de « missions liées » qui se feront au détriment de la préparation des heures d'enseignement. Déjà dans certains collèges, des enseignants se sont vu ajouter des heures de « concertation » à leurs heures d'enseignement.

A l'Université, le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs rend leur service annuel d'enseignement modulable : ils pourront  « choisir » d'augmenter leur nombre d'heures d'enseignement. Ce « choix » sera fait avec, sur la tempe, le flingue du président de l'Université. A eux ensuite de choisir s'ils bâclent leur recherche, ou la qualité de leurs enseignements.

Quand aux professeurs des écoles, ils subissent de plein fouet les pressions exercées par les communes dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires ; les directeurs d'école notamment seront contraints à collaborer avec les pouvoirs locaux (collectivités territoriales), les associations...

mercredi 3 septembre 2014

Chars lourds, salaires légers
mercredi 3 septembre 2014

Après avoir regardé la révolution pacifique, surgie en Syrie en 2011, être écrasée par Bachar al-Assad et ses sbires, être prise à revers par les tueurs de l'EIIL, voilà que les impérialismes,  américain et français notamment, ont décidé d'intervenir militairement en Irak, voire en Syrie.

S'agit-il pour eux de défendre une quelconque révolution ? Que nenni. Ils interviennent car ils ont le dos au mur, obligés d'éliminer l'alien qu'ils ont regardé grandir, l'EIIL. Car ils estiment que aujourd'hui ces djihadistes menacent leurs intérêts.

De même en Ukraine ont-ils regardé une révolution qu'ils n'avaient pas voulue. Puis ils ont brandi quelques sanctions économiques lorsque Poutine a engagé son opération contre-révolutionnaire en annexant la Crimée, et en envoyant ses hommes dans la région de Donetz. Et nombre de grands patrons français et allemands protestent contre ces sanctions qui lèsent leurs intérêts. Finalement, ce n'est que ce 3 septembre qu'Hollande a suspendu la livraison du premier navire de guerre Mistral promis à Poutine, après des mois de pressions européenne et américaine. Hollande ne le voulait pas ; il n'y avait pas intérêt. Et Mélenchon et Marine Le Pen ont protesté contre le report de cette livraison.

Une chose est sûre : les interventions des impérialistes n'ont pour objectif que de sauver et protéger leurs intérêts. Sûrement pas les révolutions.

En attendant l'industrie de l'armement français défendue par  Hollande, Mélenchon et Le Pen, se porte à merveille. Année historique que 2013, avec plus de 6 milliards de bénéfices (et près de    40% des commandes conclus avec des pays du Golfe et l'Arabie     Saoudite....). Mais chuuut ; la seule chose que l'on nous demande,  de ce côté-ci de la Méditerranée, c'est de nous taire et de nous
serrer la ceinture.

mardi 2 septembre 2014

Le FN, « ami » de Bachar al-Assad et de Poutine
mardi 2 septembre 2014

Marine Le Pen  expliquant qu'« on ne peut pas trouver de solution en Ukraine sans que les Russes soient autour de la table » (ce 4 septembre sur RTL), son père saluant le « sans-faute » de Poutine, suite à l'annexion de la Crimée... Pour sûr, ce n'est pas « le droit d'un peuple à disposer de lui-même » que défend le FN, mais le droit à étouffer toute révolution, comme ici en Ukraine par annexion de la Crimée et intervention de l'armée russe ... avant que cette révolution ne se propage.

Et pour la nièce, Marion Maréchal-Le Pen, le régime de Bachar, bien qu' « éminemment critiquable », a le mérite de « préserver relativement le droit des femmes ». Un régime qui utilise massivement le viol, afin de terroriser la population et la briser moralement ?

Et inlassablement le FN accuse les immigrés de vivre « aux crochets des Français ! » (sic), alors que ce  sont les patrons français  qui vivent « aux crochets » des travailleurs,immigrés inclus.

En France comme à l'étranger, le FN se place aux côtés du patronat et aux côtés de la contre-révolution. Combattre le FN, c'est combattre son discours xénophobe et ultra conservateur, maquillé de prétentions « sociales » (réservées aux « nationaux ») ; c'est également combattre en défense de la révolution   syrienne et contre la livraison d'armes par le gouvernement français à Poutine.

vendredi 18 avril 2014

France : comment briser les grèves du transport aérien
vendredi 18 avril 2014


En France, en novembre 2013, 85% des pilotes en grève à Easyjet, aucun vol annulé, aucun retard ; 100% des personnels au sol grévistes à Lufhtansa, à Roissy, et seulement 30% des vols annulés. 

La recette ? 

Utiliser la loi Diard (2012) qui impose aux personnels des transports aériens de se déclarer en grève 48h à l'avance et le remplacer par du personnel rapatrié d'un autre pays. 

Les pilotes de ligne s’apprêtaient à faire une grève de 27 jours en mai, pour obtenir, avec trois autres revendications, l'abrogation de cette loi. 

Finalement le préavis de grève a été levé, des revendications obtenues mais quasi rien concernant la loi Diard : "un engagement fort" du gouvernement, mais "pas de garantie" sur une évolution de la loi. Le secrétaire d'Etat au transport a en effet été clair : "J'inviterai toutes les compagnies aériennes à me rencontrer pour que des engagements de bonne conduite soient pris pour que la loi ne soit pas contournée". Mais...les compagnies ne contournent pas cette loi ! Elles l'appliquent !

mercredi 16 avril 2014

Ukraine : un mouvement révolutionnaire
mercredi 16 avril 2014


Le détonateur ? Le refus, au dernier moment, du Président Ianoukovitch de signer l'accord d'association prévu avec l'Union européenne

Et puis ? Une révolution qui se développe pour en finir avec un régime mafieux qui condamne le peuple à la misère et s'aligne sur les méthodes des régimes policiers russes et biélorusses, pour le refus de la répression et des lois liberticides. Et si des organisations réactionnaires, ultra nationalistes (ou néo-fascistes) ont joué un rôle dans les affrontements, cette réalité surmédiatisée ne saurait cacher que la grande masse des insurgés n'a rien à voir avec ces groupes.

Une chute ? C'est la mobilisation des masses qui a entraîné la chute du régime. Le pouvoir a  été mis à bas...mais l'ordre économique et social, celui du capitalisme, n'a pas pour autant été abattu. Il n'en reste pas moins que ce mouvement révolutionnaire est totalement légitime.

mardi 15 avril 2014

90 jours d'une révolution
mardi 15 avril 2014

21 novembre 2013 : le gouvernement ukrainien suspend par décret les négociations avec l'UE et met ainsi fin au projet de partenariat oriental (préparé depuis 2009). Premières manifestations pour protester et demander la signature du partenariat. Poutine a promis quelques jours plus tôt une aide de 15 Md de dollars pour financer la dette de l'Ukraine et une baisse majeure du prix du gaz.
24 novembre : des dizaines de milliers de manifestants en Ukraine. Début de l'occupation de la place Maïdan.
29 novembre : Ianoukovitch confirme la décision de ne pas signer le partenariat. Des milliers de manifestants se retrouvent place Maïdan. La place est violemment évacuée par la police. Il y a des nombreux belssés. La protestation est générale. Appels à manifester pour le 1er décembre.

1er décembre : 200 à 300 000 manifestants. Mot d'ordre : démission du président. Réoccupation de la place Maïdan, avec tentes et barricades. Affrontements avec la police.
3 décembre : 20 à 30 000 manifestants
8 décembre : 800 000 voire 1 millions de manifestants.
Nuit du 10-11  reprise de Maïdan par la police. Le 15 : 200 à 300 000 manifestants à Kiev.

17 décembre : Signature d'un accord économique avec la Russie qui achète, en échange, 11 Md d'euros de la dette ukrainienne et diminue le prix du gaz.
Mobilisations suite à des agressions : de la journaliste Tetiana Tchornovol, d'une ancien ministre rallié aux manifestants (le 12 janvier : 50 000 manifestants.

16 janvier : vote au parlement de lois liberticides.
19 janvier : 100 à 200 000 manifestants à Kiev ; affrontements avec la police, ainsi que les deux jours suivants. Accroissement de la colère face aux arrestations, actes de tortures, « disparitions » de militants.
22 janvier : plusieurs manifestants tués. La contestation s'étend.
24-26 : les manifestants s'emparent d'un centre de congrès où est installée la police, du ministère de la justice.
25 janvier : Ianoukovitch manœuvre et propose à l'opposition officielle, qui refuse, de prendre les postes de premier ministre et de vice-premier ministre.
28 janvier : démission du premier ministre et abrogation des lois liberticides.Poursuite de l'occupation de la place Maïdan et manifestations  massives (2 et 9 février).
16 février : dizaines de milliers de manifestants, évacuation par les insurgés de bâtiments occupés.
17 février : promulgation de la loi d'amnistie : libération de 230 manifestants.

18 février : affrontements : au moins 26 personnes tuées place Maïdan.
20 février : plus de 80 morts (par notamment des snipers), des centaines de blessés. ; des policiers sont faits prisonniers.
21 février : Ianoukovitch signe avec l'opposition officielle le retour à la constitution de 2004 dans les 48heures. Un nouveau gouvernement et des élections présidentielles anticipées sont prévus. Le soir, la foule regroupée à Maidan désavoue cet accord et rappelle son exigence : la démission immédiate de Ianoukovitch.
22 février : démission du président du parlement,  fuite de Ianoukovitch et de ses proches. L'appareil d'Etat passe sous contrôle de l'opposition officielle et des maîtres de l'économie.

25 février : le gouvernement russe conteste la légitimité du nouveau pouvoir à Kiev.
27 février : un commando armé s'empare du siège du parlement de Crimée (République autonome) et hisse le drapeau russe.
1er mars : le parlement russe autorise le recours aux forces armées en Ukraine.
2 mars : à Moscou, un millier de manifestants contre la guerre.
6 mars : le parlement de Crimée demande le rattachement à la Russie.
15 mars : à Moscou, 50 000 manifestants défilent contre l'intervention militaire.
17 mars : proclamation de l'indépendance de la Crimée, après référendum.
12 avril : 10 000 manifestants à Moscou pour la liberté d'expression et contre  la manière dont la télévision russe rend compte des événements en Ukraine.





lundi 14 avril 2014

Partis communistes contre Révolution
lundi 14 avril 2014


Le 16 janvier, en Ukraine, la majorité présidentielle votait au Parlement une série de lois liberticides : prison pour celui qui bloquera un bâtiment officiel, pour celui qui installera des tentes sur une place,  pour les médias jugés coupables « d'extrémisme », amendes pour les manifestants masqués ou casqués, pour diffamation sur internet...

Le 16 janvier, les députés du PKU (Parti Communiste Ukrainien) ont voté pour ces lois liberticides. Le 28, le PKU est le seul parti à ne pas voter pour leur abrogation (il s'abstient). De telles positions n'ont pas décoiffé le Parti communiste français. En témoigne notamment un communiqué du 4 mars : « Le PCF réitère sa solidarité active avec les communistes ukrainiens qui mènent une lutte courageuse (...) »... contre-révolutionnaire ?

vendredi 11 avril 2014

Un impérialisme en difficulté
vendredi 11 avril 2014

Défaite du PS aux élections municipales. La réponse ? Hollande et Valls accentuent la politique menée depuis juin 2012, avec au menu notamment, 50 Md d'économies sur le dos des salariés.

Pourquoi ? Leur objectif est-il simplement de faire des cadeaux au patronat, quitte à perdre leur électorat ? Non, ils n'ont d'autre choix que de faire rentrer le PS dans la peau d'un kamikaze voué à une seule cause : préserver le capitalisme et sa place dans le monde.

Emblématique : la majorité du capital des 40 premières entreprises françaises côté en Bourse (CAC 40) est désormais aux mains de capitaux étranger. Emblématique : l'alignement de la France derrière la politique de sanction contre la Russie décidée par les USA, alignement la mort dans l'âme... car la bourgeoisie française a lourdement investi en Russie. La modification des relations entre grandes puissances, l'exacerbation des rivalités inter-impérialistes, l'imbrication de la production à l'échelle mondiale façonnent le paysage dans lequel la bourgeoisie française doit tenter de défendre sa place.

Mais pour la classe ouvrière, il n'y a d'avenir qu'en combattant contre le système capitaliste.

jeudi 10 avril 2014

Le patronat touche le pactole
jeudi 10 avril 2014

Valls a présenté son plan d'économie de 50 Md d'euros d'économies : 29Md seront pris dans les caisses de l'Etat et 21Md sur la sécurité sociale. Où iront ces 50 Md ? Ils permettront essentiellement de financer les cadeaux faits au patronat, via le pacte de responsabilité : 30Md de baisse d'impôts et 10 Md d'exonération de cotisations sociales.

Les conséquences ?

1. Baisse de la qualité des soins (restructuration des hôpitaux, réduction des prestations,...). Un bel avenir pour les assurances et hôpitaux privés !

2. Restructuration de la fonction publique. La casse du statut des fonctionnaires est à l'ordre du jour. L'objectif ? Individualiser les salaires... pour les faire baisser. Le gel des salaires a déjà été annoncé.

3 . Casse de la sécurité sociale : les nouvelles exonérations vont encore vider les caisses. En outre, Valls prévoit "d'augmenter" nos payes... en puisant sur la sécurité sociale (baisse de 3,5% de la part salariale des cotisations) !

Et pour faire passer la pilule : l'opium du  dialogue social.


mardi 8 avril 2014

Brésil : durant la coupe, il y aura des luttes
mardi 8 avril 2014

En 2013 les Brésiliens sont descendus dans la rue contre les dépenses absurdes, la construction de stades de foot luxueux alors que le pays manque de services publics de qualité. Le gouvernement a répondu par la répression. Le 12 juin 2014, à l'occasion du match d'ouverture de la Coupe du monde, des manifestations sont prévues dans tout le Brésil.

Espace d'unité d'action (Brésil) appelle les travailleurs de tous les pays à se rassembler et à communiquer des déclarations de solidarité pour la défense des droits du peuple brésilien.

lundi 7 avril 2014

Les dernières coalitions en Allemagne
lundi 7 avril 2014


Les lois précarisant les salariés et chômeurs (lois Hartz) ont été votées entre 2003 et 2005 et mises en place sous la coalition CDU/CSU-SPD de 2005-2009... d'où des réticences à reformer une telle coalition en 2013.





1998-2002 :
coalition  SPD-Verts
Schröder

2002-2005 :
coalition SPD-Verts
Schröder

2005-2009 :
coalition CDU/CSU-SPD
Merkel

2009-2013 :
coalition CDU/CSU-FDP
Merkel

2013- :
coalition CDU/CSU-SPD
Merkel



samedi 5 avril 2014

Allemagne : grande coalition contre salaire minimum
samedi 5 avril 2014


En novembre, le parti d'Angela Merkel (CDU) et le parti socialiste allemand (SPD) ont trouvé un accord pour gouverner ensemble (la CDU n'avait pas, seule, la majorité). Le SPD a accepté cet accord à condition de mettre en place un salaire minimal de 8,5euros/heure à partir de 2015, qui serait généralisé en 2017.

Aujourd'hui, 7,3 millions de salariés (16,5% de la population active) gagnent moins de 8,5euros/heure. Le projet de loi instaurant le salaire minimum à 8,5euros/heure concernera entre 3,7 et 5 millions de salariés. Les heureux exclus seront : les jeunes de moins de 18 ans, les apprentis ou stagiaires et les chômeurs de longue durée !

En outre, le projet de loi se garde bien d'abroger toutes les mesures qui ont réduit les droits des chômeurs et développé l'emploi précaire : « jobs à un euro » (1euro/heure), « mini-jobs » et « midi-jobs » (450 à 800 euros/mois avec pas ou peu de cotisations sociales), recours important au temps partiel (22% contre 13% en France).

On comprend pourquoi le taux de chômage officiel en Allemagne ne serait que de 5,2% (5,2% contre 9,8% en France métropolitaine) !

vendredi 4 avril 2014

Allemagne : un droit de grève encore plus limité ?
vendredi 4 avril 2014



En Allemagne, le gouvernement CDU/CSU-SPD souhaite imposer de nouvelles règles limitant très fortement le droit de grève : seul le syndicat majoritaire dans une entreprise aurait le droit d'appeler à la grève (ce qui empêcherait les petits syndicats d'appeler à la grève). Ce projet est  rejeté massivement par  les travailleurs allemands car derrière ce projet, c'est le droit de grève pour tous qui est menacé.

Déjà en Allemagne, le droit de grève est beaucoup plus limité qu'en France : grève autorisée seulement si elle porte sur les salaires et conditions de travail  (licenciement possible si vous faites grève contre une loi du gouvernement  ou en solidarité avec d'autres travailleurs), grève autorisée seulement s'il y a eu au préalable des négociations (qui n'ont pas porté leurs fruits) et pour une partie des personnels ; l'ensemble des personnels (grève générale) ne peut se mettre en grève qu'ultérieurement, et si au moins 75% des syndiqués y sont favorables...quant aux fonctionnaires ils sont interdits du droit de grève.

On ne peut, dans ce cadre de grève limité, que saluer la grève historique des pilotes de la compagnie aérienne Lufthansa, qui reflète la combativité actuelle des salariés allemands. Tiens,... ne serait-ce pas pour cela que le gouvernement veut réduire

mardi 11 mars 2014

Encore plus de précarité pour les intermittents du spectacle
mardi 11 mars 2014

Au nom de l'équité, Gattaz voulait supprimer le régime spécifique des intermittents du spectacle. 

Finalement ce régime est maintenu...mais il sera encore plus précaire. 

Un intermittent (artiste ou technicien) devait faire 507h en 10 ou 10,5 mois pour toucher l'assurance chômage. 9% des intermittents ne percevaient pas immédiatement leur allocation chômage (délai de carence) ; avec l'accord du 22 mars sur l'assurance chômage, 57% des intermittents auraient été concernés par un délai de carence. Face au mouvement des intermittents qui s'est développé contre cet accord, ce sera 47% ! Quelle reculade ! 

 Mais les intermittents n'ont pas reculé et ont dénoncé ce « toilettage ». Le gouvernement vient d'annoncer (le 31/04) qu'il n'agréerait pas cet accord... immédiatement : prière de retourner à la table des négociations. Pour abaisser à 37% le pourcentage d'intermittents concernés ? Les intermittents poursuivent le mouvement, en sensibilisant également sur l'ensemble de cet accord qui concerne tous les chômeurs.

jeudi 6 mars 2014

Education
jeudi 6 mars 2014


Les mobilisations de ces derniers mois, contre la réforme des rythmes scolaires et contre la réforme du statut des enseignants en lycée n'ont pas mis en échec le gouvernement mais l'ont contraint à manoeuvrer... et la bataille continue !