lundi 8 décembre 2014

Les immigrés ne sont pas des fraudeurs !
lundi 8 décembre 2014


Valls vient de décider d’une nouvelle loi pour organiser une quasi assignation à résidence des demandeurs d'asile : s'il arrive à Paris, fuyant les bombes larguées sur son pays, un étranger ne pourra refuser un hébergement situé dans un autre coin de la France, dont il ne connaît le nom, ni être hébergé par de la famille, des amis ; s'il refuse l’hébergement proposé, il perdra ses droits.... "aux conditions d'accueil". La procédure d'asile sera accélérée, les déboutés seront plus facilement expulsés… Et Valls veut faire avaliser son projet de loi sur l'asile très rapidement, par procédure parlementaire...accélérée.

Et comme cela n'est passez, une autre loi est également prévue, sur les droits des étrangers, en général. Cette loi prévoit une immigration encore plus "choisie". Valls veut attirer les « talents internationaux ». Dans ce cadre, la nouvelle carte attribuée sera soumise à des obligations civiques, linguistiques et à des contrôles renforcés. Et pour la majorité des immigrés jugés non "utiles", "indésirables", l'OQTF sera dorénavant accompagnée d’une interdiction de retour sur le territoire français pour une durée de trois ans.
Et certains ressortissants européens pourraient être visés par une interdiction temporaire de circulation sur le territoire en cas d’« abus de [leur] droit de libre circulation » !

Quant aux mineurs étrangers isolés, Valls ne les a pas oubliés : un nouveau texte est en préparation. L’objectif est de rendre beaucoup plus difficile la contestation des décisions... évitant ainsi les mouvements de lycéens en défense des sans-papier, facilitant ainsi leur expulsion.

Des réformes nocives. Des réformes qu'il faut combattre. En commençant par informer.
Sans attendre.

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