jeudi 9 avril 2015

Quel programme pour de nouveaux partis ?
jeudi 9 avril 2015


Trois élections : élection départementale en France (29 mars), élection régionale en Andalousie (Espagne) et élections législatives grecques (25 janvier). Ces élections ont eu lieu dans trois pays où les travailleurs ont une forte capacité de mobilisation. Dans ces trois pays, de nouvelles formations ont vu le jour (le Parti de Gauche en France, Podemos en Espagne et Syriza en Grèce), toutes trois construites suite aux tristes bilans des PC et PS de ces pays. Pourtant si en Grèce, le PASOK (PS grec) s'est effondré au profit de Syriza, en France, malgré l'effondrement du PS, le PG n'en profite pas. En Andalousie, le PS espagnol n'a que légèrement reculé, et Podemos a gagné moins de voix que prévu.

Une question de programme ?
Le programme du PG est écrit en langue de bois, et le PG a peine à définir des mots d'ordre de mobilisation. En Espagne, Podemos s'est construit dans le cadre d'une mobilisation, le mouvement des Indignés qui avaient défini des revendications précises. Mais il ne les a pas toutes reprises et a refusé de combattre contre certains projets... comme le projet gouvernemental contre le droit à l'avortement, alors que des milliers de manifestants déferlaient dans les rues. Quant à Syriza, des mesures phares ont été mises en avant (rétablir le salaire minimum à 751 euros, augmenter les retraites) et expliquent son succès. Mais arrivé au pouvoir, la tête de ce parti qui s'affirme "de gauche" veut "gouverner pour tous les Grecs". Une logique interclassiste qui revient à assujettir les travailleurs à leur bourgeoisie nationale. L'ennemi n'est plus le capitalisme grec, espagnol ou français mais
l'Allemagne de Merkel ou les États-Unis d'Obama.

Mais pour mobiliser et regrouper les travailleurs autour de leurs propres revendications, il n'est qu'un combat : un combat classe contre classe, sans se soucier si ces revendications affecteront l'économie capitaliste de
son propre pays.

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