dimanche 7 septembre 2014

Une valse à trois temps : Valls I, Valls II... et ?
dimanche 7 septembre 2014

Non, non, vous n'avez pas rêvé, Sarkozy a bien été chassé du pouvoir. Mais depuis deux ans, Hollande, inlassablement, poursuit les mêmes réformes, taillées pour satisfaire le patronat.

Face à cette politique, un premier couperet est tombé via les urnes, en mars, lors des élections municipales. La réponse? Un nouveau gouvernement : ce sera le gouvernement Valls Premier. Valls l'ultra droitier du PS. Valls largement écrasé en 2011 au sein du PS, lors des primaires. Valls nommé pour défendre plus férocement que jamais les intérêts du patronat.

Mais les travailleurs ont résisté : les grèves de la SNCF, de la SNCM, des intermittents, le boycott par les directions syndicales de la Grande Conférence sociale en sont des révélateurs. Résistance qui s'est répercutée dans le PS.

En août, face à la stagnation économique qui perdure, le patronat annonce : « il faut accélérer les réformes »...et Hollande et Valls premier aussitôt d'annoncer « il faut accélérer les  réformes » !

C'est alors que le ministre Montebourg dit un mot de trop. Celui-ci est débarqué, avec deux autres ministres. L'ultimatum est clair, soit les socialistes serrent les rangs autour de Valls, soit l'Assemblée sera dissoute. Tel est le fonctionnement anti-démocratique de la Vème République. Mais au-delà du PS, le gouvernement de Hollande-Valls II exerce un chantage sur l'ensemble des travailleurs : soit vous acceptez nos réformes, soit nous dissolvons l'Assemblée, et vous aurez en retour l'UMP et le FN.

Ce gouvernement Valls II, comme bien des partis (PG, PC …), passe soigneusement sous silence qu'il y a une majorité au Parlement qui pourrait (si la mobilisation les y contraignait) cesser de courber la tête et décider de ... gouverner, en choisissant elle-même son gouvernement qui satisfasse les renvendications des travailleurs.

Quant aux syndicats s'ils critiquent tant ce gouvernement, pourquoi ne cessent-ils pas de "négocier" avec ce gouvernement ? Le 16 septembre, Valls a obtenu la confiance pour son nouveau gouvernement, à une courte majorité de 12 députés (on ne compte pas les abstentions). Mais rappelons que, en outre, 53 députés se sont abstenus, dont 31 sont PS. Le nouveau gouvernement Valls II n'est pas si solide que cela. Notre détermination ne peut en être que plus forte, pour le troisième temps : Valls I, Valls II, ...et sort !


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